Étudiante et militante pour la protection de l’environnement, Shelby nous prouve qu’il n’y a définitivement pas d’âge pour œuvrer dans la communauté et faire une différence. Âgée de seulement 18 ans, elle a déjà fondé sa propre organisation à but non-lucratif dans le but d’instruire les plus jeunes générations sur les impacts de leur empreinte environnementale. J’ai eu l’opportunité de communiquer avec cette jeune californienne, magnifique exemple de leadership positif et incroyable source d’inspiration.
C’est grâce à une conscience environnementale récemment acquise que la jeune Shelby fut alarmée par la consommation grandissante des pailles en plastique. Travaillant au sein d’un aquarium et étant ainsi à même de constater les dommages de l’enjeu, l’adolescente a su qu’elle devait réagir. Elle écrit au directeur général de nombreuses compagnies américaines qui selon elle devaient travailler davantage leur approche environnementale. « Ils avaient le pouvoir d’en faire beaucoup plus. » affirme-t-elle. Elle contacta ainsi directement les dirigeants des différentes entreprises et leur partagea respectueusement plusieurs statistiques, leur demandant de s’engager à prendre un virage plus vert. L’impact fut immédiat. En un temps record, Alaska Airlines, une des entreprises contactées, délaissa complètement les pailles à usage unique pour favoriser celles à la composition saine pour l’océan.
Le succès fut tel que Shelby se vit attribuer le prestigieux Girl Scouts Award, soit la plus haute distinction que peut recevoir une fille parmi les scouts. Cet honneur s’accompagne de la mise sur pied d’un projet devant être orienté vers le développement durable et être de grande portée, dans le but que son impact se poursuive dans les années suivant sa création. En ce qui concerne l’organisation créée par la jeune étudiante, Jr Ocean Guardians, l’objectif principal est d’éduquer les enfants ainsi que leurs familles de manière à ce qu’ils soient plus conscients des impacts de leurs choix de consommation sur l’état de l’océan et la santé de notre planète. Selon Shelby, la conscientisation est la clé.
« Quand j’entends des enfants expliquer à leurs parents qu’ils veulent cesser d’utiliser des pailles en plastique parce qu’elles affectent la vie marine, je suis si contente parce qu’ils comprennent l’enjeu. Ces enfants éduquent leurs parents, qui par la suite passent le mot à leurs collègues et amis, ce qui au final, résulte en un impact majeur. Si chacun d’entre nous fait sa part dans l’éducation à ce sujet, le phénomène de sensibilisation prend de l’ampleur et un plus grand nombre de gens contribue à améliorer l’état de nos océans. »
Selon l’étudiante, l’éducation amène les gens à adopter une meilleure conscience environnementale. Plusieurs entendent la nécessité de réduire l’utilisation du plastique, mais ne comprennent pas forcément l’enjeu dans sa globalité. C’est pour palier cette problématique que la fondation propose un défi annuel intitulé « No Straw November» (novembre sans paille), dont le but est de sensibiliser la population sur l’utilisation des pailles et du plastique non-réutilisable en général. Il s’agit de refuser toutes les pailles non-réutilisables qui nous sont offertes durant le mois tout en comptabilisant le nombre de fois que l’on nous en propose. Ainsi, il est possible de reconnaitre l’impact qu’une telle utilisation peut avoir dans le contexte d’un mois et évaluer la quantité de plastique pouvant s’accumuler dans nos océans après une année. « C’est de la sensibilisation au plastique à usage unique! », rappelle Shelby.
L’adolescente qui termine actuellement son secondaire affirme que l’année fut plutôt remplie, entre les demandes de bourses, l’inscription au collège et son organisation dans laquelle elle continue d’œuvrer avec assiduité.
« Je travaille bénévolement pour Jr Ocean Guardians chaque matin avant de me rendre à l’école et en soirée une fois rentrée. Pour moi, il s’agit réellement d’une passion alors je ne considère pas mon engagement comme du travail en tant que tel. »
Vivant pourtant à 45 minutes de route de l’océan, l’adolescente est à même de constater le manque d’éducation de sa communauté à ce sujet. Si les citoyens vivant près de l’écosystème en question ne comprennent pas complètement les impacts de leur consommation de plastique, comment ceux vivant dans un territoire sans accès à la mer peuvent ils se sentir interpellés par la situation? Il s’agit d’un enjeu majeur et Shelby y répond par deux mots: éducation et sensibilisation.
[Traduit de l’anglais]