Alexe Gagnon, 16 ans, fréquente l’Académie Ste-Thérèse au sein d’un programme sport élite où elle s’adonne à sa passion : le patinage artistique, sport qu’elle pratique assidument depuis l’âge de 4 ans. Bien qu’elle puisse sembler aux yeux de ses camarades une adolescente au quotidien tout-à-fait normal, elle est atteinte du sarcome d’Ewing, une forme de cancer des os. C’est grâce à une admirable persévérance ainsi qu’à une attitude exemplaire qu’Alexe parvient à garder la tête haute… et à inspirer les autres à faire de même.
C’est au courant de sa cinquième année du primaire qu’Alexe a commencé à ressentir certaines douleurs aux omoplates ayant conduit à un diagnostic. Une épreuve qui amènerait dans la vie de la jeune fille son lot de défis et de changements. L’adolescente remarque d’ailleurs aujourd’hui l’impact qu’a eu la maladie au niveau de ses rêves et objectifs. Celle qui autrefois souhaitait devenir ergothérapeute désire maintenant travailler dans les communications, une passion qui s’est confirmée chez elle au travers de ses nombreux engagements au sein de la fondation Charles Bruneau, de l’organisme Leucan et de diverses autres organisations. « J’ai découvert un côté de moi que je connaissais peu. J’étais gênée et maintenant, je le suis beaucoup moins. » Affirme-t-elle.
Du côté de sa discipline sportive, le diagnostic a évidemment mené à une baisse considérable de la pratique. Alors que le patin représentait autrefois une part importante de la vie de l’adolescente, cette-dernière dut mettre sur pause ses entraînements pendant une période d’un an avant de tranquillement retourner sur la glace. Ayant les os fragilisés par une deuxième récidive du cancer, Alexe patine actuellement très peu, mais considère que le temps passé sur la patinoire peut définitivement être bénéfique. Adjuvant dans sa lutte contre la maladie, le sport consiste une de ses principales sources de bonheur au quotidien et lui permet de garder espoir.
Cependant, les obstacles sont nombreux : grève de cellules souches, chimiothérapie et radiothérapie ne sont que quelques-uns des nombreux traitements que doit subir l’adolescente dans le but d’améliorer son état de santé. Ayant depuis toujours une phobie des piqûres, Alexe doit aussi surmonter cette peur au quotidien et faire preuve d’un courage exceptionnel à chaque fois où des alternatives médicales ne sont pas disponibles.
Malgré les multiples défis, Alexe demeure positive.
« Je pense qu’on a d’autre choix que de continuer. La vie continue. Je vais à l’école, je pratique mon sport, je mène une vie relativement normale. »
Pour elle, il est essentiel d’occuper ses esprits, de ne pas accorder trop de temps aux pensées néfastes en lien avec le cancer. Mieux vaut être positif, puisqu’il s’agit d’une partie importante de la guérison. Comme dans la plupart des aspects de la vie, dont le sport, Alexe explique que le travail mental joue pour beaucoup. Bien qu’elle dise aujourd’hui avoir davantage conscience de sa condition médicale et de tout ce qu’elle implique, elle souligne qu’elle accorde bien peu de temps à songer au cancer.
Ayant à cœur plus que quiconque la cause du cancer, Alexe se mobilise au sein de nombreux organismes pour faire une différence. Elle a notamment participé à plusieurs reprises au défi Charles Bruneau, une campagne qu’elle considère d’une importance capitale.
« La fondation Charles Bruneau conscientise les gens sur l’importance de la recherche. C’est grâce à elle qu’on peut donner aux gens l’espoir de guérir. »
Pour la jeune femme, le financement dans ce domaine est essentiel et tout particulièrement dans le cas de sa maladie, où la recherche demeure insuffisante. Elle contribue aussi aux activités de Leucan, autre organisation qui elle se concentre davantage sur le support moral et l’aide financière apportés aux familles. Deux fondations qui, selon elle, se complètent bien. Elle remercie d’ailleurs les gens d’être aussi nombreux à s’investir pour la cause. « Ces fondations-là nous aident vraiment. » Rappelle-t-elle.
Aujourd’hui, Alexe Gagnon continue de dégager une énergie positive et d’illuminer le quotidien de ses pairs par son sourire rayonnant. Lors des périodes plus exigeantes, elle peut compter sur l’appui constant de ses amies pour lui permettre d’aller de l’avant. En ce qui concerne le futur, Alexe demeure optimiste : « J’y vais un jour à la fois, je me fixe de petits objectifs. »
